L’histoire du Père-Noël

Chaque année, à l’approche de Noël, les Ho! Ho! Ho! d’un gros bonhomme vêtu de rouge retentissent sur toute la planète. Mais d’où vient ce personnage coloré dont rêvent tant de petits enfants ?

Saint  Nicolas  est  le  saint  patron  de  la  Russie  et,  depuis  plusieurs  siècles,  un  des  saints  patrons des enfants.  Depuis  longtemps,  la  légende  veut  que  le  bon  Saint  Nicolas,  le  jour  de  son  anniversaire,  le  6 décembre, apporte des présents aux enfants qui ont été sages. Mais ce n’est qu’au début du XIVe siècle qu’est apparue la version moderne de ce bon Saint Nicolas.

Jusqu’en  1822,  Saint  Nicolas  était  un  personnage  légendaire  sans  vraiment  de  personnalité  ou d’apparence  distincte.  On  savait  que  c’était  un  vieillard  généreux,  mais  un  peu  mystérieux,  et  qui  était représenté physiquement de toutes sortes de façons par les différents peuples qui le célébraient.

Le  professeur  Clément  Clarke  Moore,  un  enseignant  qui  habitait  à  Manhattan,  allait  être  inspiré  au cours  de  la  froide  soirée  du  24  décembre  1822.  Il  revenait  chez  lui  en  traîneau  après  avoir  livré  des cadeaux  à  des  amis  de  Greenwich  Village,  conduit  par  son  cocher,  un  Hollandais  prénommé  Pierre  qui avait une bonne bouille sympathique. Écrivain  à  ses  heures,  le  professeur  Moore  se  rappela  soudain  qu’il  avait  promis  à  ses  enfants  un poème en guise de présent supplémentaire pour Noël. Les traits de son cocher, joufflu, souriant et la pipe entre les dents l’inspirèrent.

A Visit from St. Nicholas” by Clement Clark Moore – Sparks of Calliope
Clement Clarke Moore

Sitôt chez lui, il se rua dans son cabinet de travail pour coucher les premiers vers de son poème sur du papier.« It was the night before ChristmasAnd all through the house…» – «C’était la nuit de Noël, un peu avant minuit, À l’heure où tout est calme, même les souris…»

Après  le  repas  du  réveillon,  sa femme  et  ses  enfants  se  réunirent  devant  l’âtre  pour  chanter  des hymnes et des cantiques, comme c’était la coutume, et Moore leur lut ensuite les 58 vers de son poème qui racontait comment Saint Nicolas, décrit cette fois comme un joyeux lutin grassouillet, volait au-dessus des  toits  dans  sa  calèche  tirée  par  des  rennes  qu’il  appelait  chacun  par  leur  nom,  avant  de  descendre dans  les  cheminées  pour  distribuer  ses  présents.  Le  poème  disait  comment  le  vieillard,  vêtu  de fourrure de la tête aux pieds, avait une mine réjouie, des yeux pétillants de joie, des joues roses et un nez rouge, une belle barbe blanche et un ventre rebondi.

Vraiment un joyeux lutin !

Les  enfants  adorèrent,  ce  qui  fit  plaisir  à  Moore  qui  ne  se  doutait  pas  qu’au  fil  des  ans,  son  poème allait  faire  le  tour  du  monde.

Quelques  mois  plus  tard,  Moore  reçut  pour  le  thé  une  tante  qui  habitait  la petite  ville  de  Troy,  dans  l’état  de  New  York.  Elle  prit  connaissance  du  poème  et  elle  l’aima  tellement qu’elle  demanda  la  permission  d’en  faire  des  copies.

Le  poème  se  retrouva  dans  les  pages  du  Troy Sentinel quelques jours avant le Noël 1823, mais sans la signature de C.C. Moore.

D’année en année, de plus en plus de journaux et de magazines reproduisirent le poème à travers les États-Unis.

En 1830, un graveur sur bois, Myron King, réalisa une première illustration de ce Saint Nicolas et de son équipage de huit rennes, exactement comme ils étaient décrits dans le poème de Moore, mais à un détail près : Saint Nicolas prenait la forme d’un petit lutin pas du tout bedonnant.

Moore reçut enfin le crédit de son œuvre en 1837 lorsque son poème fut publié dans une anthologie intitulée «The New York Book of Poetry».

En 1844, il l’ajouta à un recueil de ses œuvres qu’il publiait.

Vers  1860,  les  illustrations  accompagnant  le  poème  se  mirent  à  montrer  le  gros  bonhomme  pansu qu’on  connaît  aujourd’hui.

C’est  aussi  vers  cette  époque  qu’on  l’habilla  de  ce  costume  rouge  ourlé  de fourrure qu’il arbore encore de nos jours. Et ce n’est que vers la fin du XIXe siècle que le personnage prit le nom de Santa Claus, notamment à cause de l’impact spectaculaire des campagnes publicitaires d’une nouvelle boisson à la mode, le Coca Cola, qui reprit à son compte la figure de bon vivant du père Noël.

En  dépit  de  l’immense  popularité de  son  poème,  reproduit  des  millions  de  fois  et  traduit  dans  des dizaines de langues, Clément Clarke Moore n’en a jamais retiré un cent… Il avait au moins la satisfaction d’avoir réussi à répandre la joie et l’esprit de Noël sur les générations à venir.

Sylvain-Claude Filion

le poème de Clement Clarke Moore – La nuit avant Noël

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POLEMIQUE !

A qui attribuer la paternité du poème ???

A vous de juger !

C’est en 1837 que Clement Clarke Moore a été crédité comme auteur du poème.

Ce n’est que vingt ans après que la famille de Henry Livingston Junior a été informée de cette revendication de Moore.

Image dans Infobox.
Henry Livingston Jr 1748 – 1828

À partir de 1900, la famille de Henry a revendiqué la paternité du poème pour Henry Livingston junior.

Depuis, la question de la paternité de l’œuvre a été débattue à de nombreuses reprises par les experts des deux auteurs.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Henry_Livingston_Junior

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